
Retrait des lois racistes et sécuritaires
Au début de l’année 2021, la loi séparatisme et la loi sécurité globale ont été votées par le Parlement. Les nombreuses dispositions liberticides qu’elles entérinent soulignent le tournant autoritaire pris par le gouvernement dans sa pratique du pouvoir. Elles révèlent également que la droite et l’extrême-droite ont développé de nouvelles affinités idéologiques autour des questions du maintien de l’ordre, de la répression des mouvements sociaux et de la stigmatisation des musulman.es. Au-delà de leur aspect législatif, ces lois ont permis une libération des discours réactionnaires et d’extrême-droite : dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans la rue on assiste à la banalisation des propos racistes, anti-migrants, sexistes, complotistes, climatosceptiques etc.
Ainsi, la surenchère sécuritaire et raciste du gouvernement menace nos droits les plus fondamentaux ; derrière les attaques portées sur le droit de manifester et sur la liberté d’association, c’est la capacité à exercer nos droits démocratiques qui est menacée. Dans les associations, les syndicats, le monde de la recherche, les rédactions, ces lois entravent directement les libertés de celles et ceux qui mettent en œuvre une activité contestataire ou critique vis-à-vis des institutions, du système politique et économique qui gouverne nos sociétés. Dans la perspective de construire une alternative de justice, d’égalité et de liberté et pour endiguer la montée des idées d’extrêmes droites en France, il nous faut d’abord gagner le retrait des lois séparatisme et sécurité globale.