Les résultats du second tour nous appellent à collectiviser nos forces

Léa Perotin, secrétaire à l’animation de la campagne RED

Après des semaines de campagne, le verdict est tombé : la NUPES s’en sort avec 131 député.es élu.es. Les militant.es de la campagne RED se sont mobilisé.es dans plusieurs circonscriptions pour faire élire des député.es à même de défendre un projet de rupture et de transformation sociale.

Si ce résultat n’a pas été à la hauteur de nos espérances, nous avons quand même pu déstabiliser le parti présidentiel, qui n’a pas obtenu la majorité absolue. Ses possibilités de gouverner comme il le veut sont donc réduites.

L’abstention, et notamment chez les jeunes (71% pour le second tour), est encore une fois particulièrement haute. Le taux d’abstentionnistes croît à chaque élection, y compris pour les élections nationales, traditionnellement plus mobilisatrices. Exception faite dans les quartiers populaires, qui ont vu plus d’électeur.ices dans les urnes qu’habituellement. Malgré des campagnes intenses et la motivation de nombreux.ses militant.es, y compris dans les quartiers populaires, cela n’a pas suffit à faire élire davantage de député.es de gauche. 

Plusieurs choses sont à noter : ne bénéficiant pas de sièges suffisants, il est probable que les député.es « Ensemble ! » s’allient aux Républicains, voire au Rassemblement National. En effet, nous avons pu entendre ces derniers jours plusieurs figures de LREM être ambiguës sur leur alliance avec l’extrême-droite, qui fait suite à leur complaisance avec les candidat.es RN pendant l’entre-deux tours. 

Pour faire suite, on peut noter le score affolant de l’extrême-droite : 89 sièges, un record dans l’histoire de la Ve République. Macron et son gouvernement, ainsi que l’espace médiatique, ont une responsabilité importante dans cette situation : des années de dédiabolisation et de fascisation des politiques menées ont conduit à ce résultat. Nous le savons, lutter sur tous les plans contre les forces réactionnaires, qui se renforceront avec l’intensification des crises politiques et économiques, est notre première tâche historique. 

La lutte contre les forces réactionnaires ne peut exister sans union de la gauche. Des député.es NUPES de l’Assemblée Nationale, aux collectifs de militant.es locaux.ales, nous ne devons céder aucun terrain aux fascistes et à la bourgeoisie, qui travailleront sans aucun doute main dans la main. Macron cherche déjà à diviser la  NUPES en proposant aux responsables des partis de gauche de gouverner au service de la bourgeoisie. Tout est désormais question de choix politiques. Travailler au compromis avec  la bourgeoisie ou œuvrer au renversement du gouvernement en place ? 

Une fois de plus, il est de notre responsabilité de mobiliser au quotidien nos forces, et ce dans une logique d’intégration des réalités et des revendications des classes populaires. La politique n’est pas qu’une affaire d’élections : il s’agit d’un travail à entreprendre tous les jours, aux côtés de tous les acteurs politiques et associatifs qui oeuvrent à la transformation sociale. 

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