À la veille des élections, ouvrons les chemins de l’égalité et de la justice

Liberté, Egalité, Justice, Climat et Paix ;  ce sont les mots qui résonnaient dans les rues françaises aujourd’hui. À la veille des élections présidentielles, la jeunesse s’est retrouvée pour marcher vers le futur qu’elle souhaite élaborer. Des milliers de jeunes ont dit que notre génération n’attendra pas cinq ans de plus pour construire un monde de justice. Nous savons aussi que nous faisons face à la progression brutale du vote d’extrême droite et que chaque jour se renforce l’hypothèse de voir la candidate d’extrême droite gagner l’élection présidentielle. 

Voilà l’impasse politique dans laquelle les gouvernements successifs nous ont enfermé depuis plusieurs années. Ou bien, les cinq années à venir seront celles de surgissement de moments démocratiques dans lesquelles les processus de démocratisation nous permettront de répondre aux catastrophes climatiques, économiques, politiques et sociales. Ou alors, les prochaines années seront celles du renforcement d’un régime politique de plus en plus autoritaire, raciste et oligarchique. 

Face à ce tournant de l’histoire, quel rôle perturbateur pouvons-nous jouer pour déjouer l’impasse à laquelle nous faisons face ? 

La situation ne peut changer et avancer que du côté du mouvement social,  de ce qu’il est et de ce qu’il peut devenir. La période de désespoir et de crises que nous traversons peut susciter des sursauts et des révoltes populaires, y compris dans le cadre de l’élection présidentielle. Des chemins des possibles surprenants peuvent s’ouvrir, comme celui tracé par les gilets jaunes, mais aussi des chemins dangereux, comme la possibilité de voir les forces de l’extrême-droite prendre la tête de notre pays. La question est donc de savoir à quelles conditions nous pouvons vaincre ? 

La première condition est la nécessaire convergence de tous les mouvements en mesure de résister, de s’organiser face à la violence de l’État pour être en capacité de se constituer comme contre-pouvoir puissant. L’alliance historique des mouvements féministes, antiracistes, climatiques, syndicaux – qui mettent au cœur de leurs revendications la nécessaire transformation de l’organisation sociale et politique –  est la clé d’un changement en profondeur des rapports de force d ans notre pays. L’émergence d’une telle perspective d’alliance réside aujourd’hui dans l’élection présidentielle, car elle peut favoriser l’émergence d’une alternative au marasme politique auquel nous sommes confronté·es. C’est le sens politique des marches pour le futur qui s’organisent aujourd’hui partout en France à la veille de l’élection. Cet appel des mouvements féministe, écologiste et antiraciste porte l’espoir de cinq prochaines années de justice, d’égalité et de lutte contre le changement climatique. 

La seconde condition est d’empêcher l’arrivée de l’extrême droite au second tour. Y parvenir, c’est renforcer la capacité d’action de notre camp social et lui permettre d’affronter les années cruciales à venir. Dans le cas contraire, c’est le camp réactionnaire qui se verra renforcé et les chemins choisis pour résoudre les crises seront ceux de la répression brutale, du racisme et de la régression sociale.

 
À chaque élection, ce sont les jeunes, notamment issu·es des quartiers populaires, les pauvres et les potentiels électeurs de gauche qui s’abstiennent massivement. Demain, les jeunes ne doivent surtout pas s’abstenir. Il faut nous mobiliser massivement face au risque du fascisme. Le GIEC l’a rappelé, l’humanité n’a que 3 ans pour inverser la courbe des gaz à effet de serre et éviter une catastrophe irréversible.

Par Manel DJADOUN
Secrétaire nationale de la campagne RED

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s