Dans un tweet publié le 11 septembre, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin ordonne aux organisations de gauche de condamner les propos du rappeur Soso Maness sur l’institution policière.
Il n’est pas dans le rôle d’un ministre de dicter aux partis d’opposition leur ligne politique. Gérald Darmanin devrait pour une fois respecter la justice, seule autorité habilitée à dire ce qui contrevient aux lois de notre pays.
Cette prise de position constitue surtout une atteinte grave à la liberté artistique et à la liberté d’expression. De Georges Brassens à Jean Ferrat, la chanson française a toujours parlé librement de la guerre, des injustices, de la police. Gérald Darmanin veut aujourd’hui la museler: il n’y parviendra pas. Notre pays aime l’art, la chanson, la littérature et le cinéma lorsqu’ils sont libres. Le caprice d’un ministre n’y changera rien.
La fête de l’Humanité est un carrefour pour les acteurs et actrices des mouvements sociaux du monde entier, dans leur très grande diversité, et personne n’a vocation à contrôler l’expression artistique qui s’y déploie. Nous apportons notre soutien et notre solidarité aux organisateurs et organisatrices de la fête, ainsi qu’aux artistes qui nous ont permis de nous retrouver dans un esprit fraternel et d’humanité.
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